ecolologique

Le journal d'une écologie logique

mercredi 8 octobre 2008

Crise capitaliste de surproduction


Les groupes industriels se sont mondialisés en détruisant ou rachetant les concurents directs, pour une rentabilité accrue, les usines ferment les unes après les autres dans les pays industrialisés. La mondialisation de l'économie aboutit à la concentration des outils de production en Chine ou en Inde.
Les grands groupes réalisent des profits de plus en plus importants avec des salaires de plus en plus faibles, combien de fois avons-nous entendu cette phrase lorsqu'un groupe ferme une usine qui faisait pourtant des bénéfices mais pas assez : "c'est nécessaire pour survivre face à la concurrence de plus en plus puissante", la productivité augmente à grand coups de publicité et de marketing pour produire un besoin d'achat auprès des petits consommateurs. Il y a en même temps une énorme pression sur les salaires : baisses de salaires ou délocalisations, travailler plus, ne pas gagner plus.
Les banques et les grands groupes financiers participent, amplifient ce mouvement en proposant une vie à crédit aux consommateurs.
Mais ce capitalisme qui concentre les richesses, au final n'aura qu'un but possible : l'appauvrissement des petits consommateurs au profit des grands groupes industriels et financiers qui vont réaliser des millards de bénéfices et spéculer au lieu d'investir et de redistribuer, mais les richesses ne circulent plus, les profits s'accumulent dans les caisses des grands groupes, sans redistribution des bénéfices à tous les maillons de la chaîne, le système n'a plus de dynamisme.
Le consommateur maillon principal du capitalisme, n'a plus les ressources nécessaires pour entretenir le système. Alors même qu'il vit dans un confort de plus en plus grand, il vit au dessus de ses moyens, il se retrouve appauvri par un surendettement croissant pour au final ne plus pouvoir se loger ni acheter tous ces beaux produits fruits de ce système de surproduction concentré : automobiles, électroménager, et produits de consommation courante. Grêves, chômage, faillites s'enchaînent en cascade, puis le système s'effondre avec crise boursière, crise immobilière, crises politiques.. c'est la crise du capitalisme sauvage sans contrôle, on l'a connue en 29, et on revit la même chose de nos jours, tout le monde l'avait prévue, personne n'a rien fait..

Le consommateur n'est pas responsable, les dirigeants politiques accèdent aux plus hautes fonction avec l'appui financier des plus grands groupes industriels, avec l'aide des publicitaires et des médias les plus puissants, ils participent au système. On peut le voir de façon évidente aux Etats-Unis, avec des campagnes électorales aux budgets énormes les politiques doivent trouver des fonds privés, un peu moins visible en Europe c'est toutefois tout aussi vrai : il faut l'aide des médias détenus par les grands groupes industriels ou financés par leur publicité.

Pour faire face à cette crise les groupes fusionnent pour être plus forts alors que les plus petites structures disparaissent, ce n'est pas une solution d'avenir la circulation des richesses ne va pas s'améliorer.
C'est l'inverse qu'il faut faire : limiter l'expansion et la taille des groupes industriels et financiers pour laisser la place aux petites structures locales, retrouver une concurrence réelle et réadapter l'offre à la demande, ne pas imposer de produit en décallage par rapport aux besoins et au pouvoir d'achat pour limiter l'endettement.

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